Bientôt un an que nous avons posé nos valises dans le Taranaki et que nous contemplons le Mont du même nom (aussi appelé Mont Egmont) tous les jours (ou presque); je me devais donc d'aller le voir de plus près.
Levé au petit matin mercredi à 3h30 ( ce qui ne me change pas trop de mes horaires de boulot ), accompagné de Steve, le patissier avec qui je travail, et Francois, le manager de Petit Paris, nous avons entamé l'ascension du volcan qui culmine à 2518m d'altitude. Après une demi-heure de voiture, nous partons du parking qui est déjà à 600m au-dessus du niveau de la mer. Notre randonnée démarre donc à 4h et 1900m de dénivelé s'offrent à nous!
Petit-déjeuner au lever du soleil a mi-chemin à 6h: quel spectacle incroyable de voir le soleil se lever sur la Nouvelle-Zélande; d'où nous sommes nous pouvons même apercevoir le Ruapehu et le Tongariro (autres volcans situés plus à l'est de New Plymouth, à environ 150km à vol d'oiseau, mais plus de 4h de route) qui se dessinent à l'horizons.
Puis, le meilleur étant toujours pour la fin c'est bien connu, il reste la partie la plus difficile: plus de végétation du tout, mais que du caillou (nous marchons sur des scories au début, pour finir par grimper sur les rochers). Nous atteindrons finalement le cratère après 2h30 de souffrance (pour ma part). La vue est magnifique, et il est très difficile de réaliser que nous sommes dans le cratère, nous marchons sur de la glace et pour atteindre le sommet encore 5 min d'escalade. De là-haut: vue à 360° sur le Taranaki, la côté découpée et New Plymouth qui paraît minuscule, le cercle de végétation tout autour du Mont traversée par des centaines de rivières: hallucinant!
Bizarrement, le retour m'a paru plus long que la montée, et n'allez pas croire qu'il est plus facile de descendre que de monter! Nous retrouvons notre voiture 10h plus tard la tête pleine d'images extraordinaires, les jambes en compotes et un genou en feu pour moi!
Dans tous les guides il est dit que l'ascension du Mont Taranaki est considérée comme dangereuse en raison des conditions météorologiques changeantes et nécessite un équipement adapté. En effet, même si ce n'est pas impossible, il faut un minimum de préparation et d'équipements (bonnes chaussures, nourriture, eau, vêtements de rechange et bien chaud), et ne pas faire comme certain c'est-à-dire se dire que l'on va grimper jusqu'en haut avec une simple paire de basket et une petite bouteille d'eau! Malheureusement, il y des accidents tous les ans. Encore merci à notre guide Francois pour qui c'etait la 3eme ascension!
Pente de scories |
Vue sur les Pouakai depuis le cratère |
Selon une légende maori, le Dieu Te Maunga Taranaki vivait autrefois dans le centre de l'île du nord avec les autres Dieux Tongariro, Ruapehu et Ngauruhoe qui étaient tous amoureux de la Déesse Pihanga. Taranaki décida alors de faire des avances à Pihanga ce qui mécontante Tongariro qui laissa exploser sa colère, secouant les fondations de la Terre et obscurcissant le ciel. Une fois calmé, Tongariro était devenu plus petit, mais s'était rapproché de Pihanga. Dépité, Taranaki décida de quitter la région: il traversa la rivière Whanganui, se dirigea vers le nord après avoir rejoint l'océan puis s'endormit. A son réveil, le Mont Pouakai était né et l'avait emprisonné à son emplacement actuel. D'autres légendes maoris racontent que Taranaki rencontrera un jour Pihanga et qu'il par conséquent imprudent de vivre entre les deux montagnes. Les Maoris racontent aussi que lorsque le Mont Taranaki est recouvert de brume et de pluie, c'est Taranaki qui pleure d'avoir perdu Pihanga.